Les responsables du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) ont décidé de paralyser le secteur de la santé les 16 et 17 Août pour exiger le paiement des primes de leurs collègues qui émargent au budget des COGES (Comités de gestion).
Les agents qui émargent aux budgets COGES sont recrutés par des centres de santé périphériques, en fonction de leurs besoins. Ces COGES (Comités de Gestion) existent depuis 1991. Selon le gouvernement, les COGES doivent s’organiser pour payer les primes des agents qu’ils ont recrutés.
« Nulle part dans les textes, il n’est question pour les COGES de recruter du personnel. Ils ont commencé à recruter à tour de bras. L’Etat ne peut pas leur refuser de faire des recrutements. Mais, ils ne doivent pas demander à l’Etat de payer les primes de ceux qu’ils ont recrutés », avait souligné mercredi dernier, le ministre de la santé Charles Kondi Agba.
« Les COGES n’ont qu’à s’organiser pour payer les primes des gens qu’ils ont recrutés. Pour l’Etat, c’est celui qui a recruté qui paie les primes », avait-il précisé.
Pour les responsables du SYNPHOT, pas de question de revenir sur le sujet: l’Etat doit payer les primes de ces agents, conformément à l’accord signé en juin 2011, au lendemain d’une série de grève dans le secteur.
« L’Etat a intérêt à verser les primes de ces agents, s’il ne veut pas enregistrer des dégâts les 16 et 17 août. En tout, nous irons jusqu’au bout », a martelé un responsable du SYNPHOT.
Mais est-ce que cette grève aura lieu vraiment? C’est la question que se posent bon nombre de togolais, suite à la sortie médiatique samedi dernier des directeurs régionaux et préfectoraux de la santé pour expliquer les missions et attributions des COGES. Ils ne sont pas d’accord avec le SYNPHOT, et ils l’ont clairement signifié.
« Nous disons à nos collaborateurs qui émargeant sur les budgets des COGES que leur présence sur le terrain nous est utile, leur bien-être nous tient à cœur. Nous ne sommes pas là pour empêcher qu’ils aient de meilleures conditions. Mais nous leur disons que leur recrutement a été fait par des Comités de gestion et qu’il appartient aux comités de gestion de les prendre en charge », a déclaré Grégoire Dotchè, directeur régional de la santé Lomé/Commune.
« Nous sommes en négociation avec ces différents comités de gestion pour voir dans quelle mesure satisfaire un certain nombre de leurs besoins. Des agents qui émargent aux Budgets COGES ont des salaires qui n’atteignent pas le SMIG, et nous pensons qu’il est mieux de faire en sorte qu’ils aient au moins le SMIG. Nous pensons également qu’il est mieux qu’on les affilient à l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) et à la Caisse de sécurité sociale », a-t-il ajouté.
Ces directeurs régionaux et préfectoraux de la santé invitent les responsables du SYNPHOT à une table de discussions
« Il faut qu’on discute ensemble. Quand la revendication est légitime, on peut la cautionner. Mais, dans le cas contraire, non », a-t-il martelé.
Nous ne cesserons jamais de le répéter: l’heure n’est plus aux tiraillements, mais plutôt aux négociations, afin de trouver des solutions idoines et définitives.
Le gouvernement et les responsables du SYNPHOT ont intérêt à accorder leurs violons, car beaucoup de togolais se souviennent encore des conséquences des grèves de juin 2011. FIN
Junior AUREL
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