Les responsables du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) menacent depuis quelques jours de paralyser le secteur de la santé les 16 et 17 août prochain.
Le SYNPHOT exige notamment le versement des primes des agents de santé émargeant aux budgets COGES (Comités de gestion), « conformément aux dispositions d’un accord signé en juin 2011 ».
Cet accord était intervenu, au lendemain d’une série de manifestations organisées par ce syndicat. Les agents qui émargent aux budgets COGES sont recrutés par des centres de santé périphériques, en fonction de leurs besoins. Ces COGES (Comités de Gestion) existent depuis 1991.
Selon le ministre de la santé Charles Kondi Agba, c’est celui qui recrute qui paie les primes. Environ 7.000 agents sont concernés par ces primes.
« Les COGES n’ont qu’à s’organiser pour payer les primes des gens qu’ils ont recrutés. Pour l’Etat, c’est celui qui a recruté qui paie les primes », a souligné M.Agba mercredi soir sur le plateau de la télévision nationale (TVT).
Pour le ministre, ceux qui doivent bénéficier des primes – conformément à l’accord de juin 2011 – ont été tous payés.
M.Agba a surtout dénoncé la composition et le fonctionnement des COGES.
« Le COGES est prévu pour compter 9 membres dont un trésorier, un membre de l’administration centrale, un membre des affaires sociales, quatre personnes élues dont deux femmes, un enseignant. Les structures sanitaires se sont dépêchées rapidement pour liquider ce genre de COGES qui était contraignant. Alors chacun a fait un COGES à sa mesure. Parfois, le COGES se résume à une seule personne », a-t-il précisé.
« Nulle part dans les textes, il n’est question pour les COGES de recruter du personnel. Ils ont commencé à recruter à tour de bras. L’Etat ne peut pas leur refuser de faire des recrutements. Mais, ils ne doivent pas demander à l’Etat de payer les primes de ceux qu’ils ont recrutés », a-t-il affirmé.
« Par exemple au Centre d’Amoutivé, l’Etat a envoyé 13 agents. Eux-mêmes ont recruté 28 agents dont 15 de 2009 à ce jour, parce que la période correspond à celle où l’appoint de 180.000 F.CFA a commencé à tomber », a ajouté M.Agba.
« Nous plaçons chacun devant ses responsabilités. Nous n’avons jamais arrêté les discussions et le ministère de la santé ne s’opposera jamais à ce que quelqu’un touche un peu mieux que ce qu’il avait », a ajouté le ministre, précisant que « plusieurs solutions » peuvent être trouvées pour régler la situation de ces agents des COGES.
Du côté du SYNPHOT, c’est plutôt le gouvernement qui refuse d’honorer ses engagements.
« Selon l’accord signé, ces agents ont été bien pris en compte dans le calcul du paiement des primes. Aujourd’hui, l’Etat refuse d’honorer son engagement », avait indiqué le 3 août dernier Dr Dosseh Ekoué David, le président du SYNPHOT.
Le gouvernement et les responsables du SYNPHOT ont intérêt à accorder leurs violons, car beaucoup de togolais se souviennent encore des conséquences des grèves de juin 2011.
L’heure n’est plus aux tiraillements, mais plutôt aux négociations, afin de trouver des solutions idoines et définitives. FIN
Edem Etonam EKUE
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