Des responsables de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), de la société civile, du gouvernement , de l’Union européenne, ainsi que des délégations des commissions vérité, justice et réconciliation du Ghana et de l’Afrique du Sud se sont retrouvés ce lundi à Lomé dans un cadre de réflexion en vue de l’élaboration des grands axes d’un « Livre Blanc » pour le programme de réparation des victimes des violences à caractère politique commis au Togo entre 1958 et 2005, a constaté l’Agence Savoir News.
Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan, le président de la CVJR a remis le 3 avril dernier au chef de l’Etat Faure Gnassingbé, le rapport final de sa commission.
Installée le 29 mai 2009, la CVJR émane d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.
Elle avait pour mission de déterminer – à travers un rapport circonstancié et détaillé – les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005 et de proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Le jour de la remise du rapport de la CVJR, Mgr Barrigah-Bénissan avait souhaité que le gouvernement adopte dès que possible un « Livre Blanc » dans lequel il indiquera la manière concrète dont il entend prendre en compte les recommandations.
La journée de réflexion tenue ce lundi à Lomé a permis aux participants de jeter les grandes lignes en vue de la conception de ce document. Ils ont également mené des réflexions sur le mandat, la composition et les attributions de l’organe chargé du suivi de la mise en œuvre du programme de réparation des victimes.
Selon Mgr Barrigah-Bénissan, à travers cette journée, les populations n’auront pas l’impression que le travail de la Commission s’est achevé et qu’il n’y a plus rien à faire.
Par cette journée, le gouvernement « marque davantage l’accueil qu’il fait de nos recommandations et dit concrètement comment il entend réaliser cela ».
« Quand un gouvernement arrive à publier un libre blanc, il indique plus ou moins ce qu’il entend faire dans l’immédiat, à moyen terme et à long terme », a précisé le Prélat.
Rappelons que la CVJR avait, durant sa mission enregistré 22.415 dépositions. Sur un total de 8.080 dossiers présélectionnés, la Commission a pu auditionner 425 en séances publiques, 30 en séances in camera, 50 en privé, 5 en Vidéoconférence et 13 en audiences spéciales. FIN
Nicolas KOFFIGAN / Junior AUREL
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