Le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo qui a remis mercredi dernier sa démission, s’est dit « surpris des commentaires dans les médias » ces deux derniers jours, a indiqué vendredi soir sur le plateau de la Télévision nationale, Pascal DOTCHEVI, Directeur de la communication à la Primature.
M.Houngbo a présenté mercredi, « sa démission, ainsi que celle de son gouvernement. Le Président de la République l’a acceptée et à cette occasion, lui a demandé d’expédier les affaires courantes ». Aucune précision n’avait été fournie sur les raisons de la démission de M.Houngbo, décision qui a d’ailleurs surpris bon nombre de togolais.
Faute d’explications, responsables politiques et professionnels des médias se sont lancés dans des interprétations. Selon le Collectif « Sauvons le Togo », la démission M.Houngbo, « serait consécutive au camouflet subi dans la procédure de libération des 53 manifestants arbitrairement arrêtés et détenus à la Prison civile de Lomé, suite à la manifestation des 12 et 13 juin.
Pour certains journaux, le chef du gouvernement aurait été « poussé à la démission par l’aile dure du régime ». Il « en avait marre des humiliations, et il a craqué », ont estimé d’autres journaux.
Selon le directeur de la communication à la Primature, M.Houngbo « est un peu surpris par ces commentaires dans les médias ».
« A travers le communiqué rendu public ce jour, il voudrait dire qu’il n’y a pas de divergence de vue entre le président de la république et lui », a précisé M.DOTCHEVI.
Dans un communiqué conjoint rendu public vendredi soir par les services d’information et de communication de la présidence de la république et de la primature, la démission du Premier ministre se « situe exclusivement dans le cadre de la nouvelle dynamique que le Chef de l’Etat entend insuffler au dialogue politique »
Le communiqué « tient lieu de démenti formel et toute autre interprétation est purement et simplement contraire à la vérité », ont souligné les deux services d’information.
Rappelons que M.Houngbo avait été nommé en septembre 2008, en remplacement de Komlan Mally. Il a été reconduit a son poste en mai 2010, au lendemain de la présidentielle remportée par Faure Gnassingbé. FIN
Junior AUREL
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