Maîtres Zeus Ajavon, Raphaël Kpandé-Adzaré et Gil-Benoît Afangbédji ont été entendus ce mercredi par le juge d’instruction. Ils sont passés tour à tour pour « l’interrogatoire au fond », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Ces trois avocats – tous responsables du Collectif « Sauvons le Togo » – ont été convoqués pour répondre des charges de « complicité de violences volontaires, destructions et dégradations volontaires », suite aux manifestations organisées les 12, 13 et 14 juin dernier par leur Collectif.
Ces manifestations ont été émaillées de violences. Des heurts ont été également enregistrés entre forces de l’ordre et manifestants dans certains quartiers.
Démarré à 8H30, l’interrogatoire a pris fin peu après 14H GMT avec Me Kpandé’Adzaré. Les discussions se sont déroulées à huis clos entre le juge et ces avocats
Des journalistes qui faisaient le pied de grue devant le bureau du juge d’instruction ont été dans un premier temps priés de quitter les lieux, avant d’être ensuite acceptés.
« Le juge a seulement voulu savoir comment les choses se sont déroulées. C’est tout. C’est l’interrogatoire au fond, selon la procédure », a déclaré à des journalistes Me Zeus Ajavaon, coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo ».
« On nous a notifié notre liberté. Donc nous sommes libres et la procédure se poursuit. On peut nous rappeler à tout moment. Le juge est maître de la procédure. Mais, cette procédure ne nous empêche pas de sortir du territoire », a-t-il souligné.
« Tout dépend du juge instructeur. C’est lui qui selon en principe son intime conviction et par rapport au droit, peut décider d’envoyer le dossier en jugement ou non », a-t-il ajouté.
Me Ajavon a par ailleurs, réaffirmé la tenue jeudi (demain), du « meeting d’explication » prévu par le Collectif « Sauvons le Togo » au Stade Terrainvi de Bèniglato.
« Le meeting n’est pas annulé. Il est maintenu pour demain (…) », a précisé Me Ajavon.
Selon les responsables de ce Collectif, le rendez-vous de jeudi est le report du meeting empêché dimanche dernier par les forces de l’ordre.
« Sauvons le Togo » exige notamment « le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois récemment adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ».
Les élections législatives sont théoriquement prévues en octobre prochain, car aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue de ce scrutin. Les dernières législatives remontent à octobre 2007.
Un dialogue initié le 28 juin dernier par le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, n’a pu se tenir, le Collectif ayant boudé l’invitation du chef de gouvernement.
Certains partis politiques, ainsi que la communauté internationale ont appelé ces derniers jours, la classe politique au « dialogue ». FIN.
Photo: Me Zeus Ajavon, à la sortie de l’interrogatoire ce mercredi
Junior AUREL
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