« Journalistes pour la Transparence et le Bâtir Ensemble (JOBE) » a invité mardi, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé à s’impliquer « personnellement » dans le dossier des personnes incarcérées, lors des manifestations du Collectif « Sauvons le Togo ».
Environ 54 personnes ont été arrêtées et incarcérées, selon des responsables du Collectif.
« +JOBE+ sollicite l’implication personnelle du Chef de l’Etat, afin que les personnes interpelées dans le cadre des manifestations du +Collectif Sauvons le Togo+ soient libérées et qu’il soit mis fin aux poursuites engagées contre les responsables du collectif dans le sens de l’apaisement », indique un communiqué de ces journalistes, transmis à l’Agence Savoir News.
Selon JOBE, « une tension palpable marque le processus devant conduire aux législatives et locales annoncées pour le dernier trimestre de cette année », suite au vote par l’Assemblée nationale du code électoral et de la loi organique les 25 et 31 mai derniers.
« Cette tension a connu son comble, les 12 et 13 juin 2012, où une manifestation organisée par le Collectif +Sauvons le Togo+ pour dénoncer le vote de ces deux lois et demander l’application des recommandations de la commission d’enquête de la CNDH, a tourné en affrontement entre les manifestants et les forces de l’ordre », souligne le communiqué.
JOBE « regrette que de simples volontés de manifestations débouchent des abus et des violences qui n’aident aucunement à préserver le consensus, la sérénité et la crédibilité nécessaires pour les scrutins à venir ».
Ces journalistes appellent « au sens de responsabilité de tous les acteurs togolais, afin d’œuvrer chacun à ce que les prochaines élections réunissent le peuple togolais plutôt que de le diviser d’avantage ».
JOBE « demande en outre au gouvernement, au lieu de passer par des canaux officieux, de publier officiellement la répartition qui est faite des 91 sièges prévus pour le futur parlement ainsi que les critères qui l’ont guidé, de sorte à réunir le consensus de tous les acteurs autour de cette répartition ».
Rappelons que le Collectif « Sauvons le Togo » a organisé les 12, 13 et 14 juin, une série de manifestations, dispersées au gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont été également enregistrés dans certains quartiers de Lomé.
Ce Collectif « exige notamment le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives », théoriquement prévues en octobre prochain.
Aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue de ce scrutin. Les dernières législatives remontent à octobre 2007. FIN
Lambert ATISSO
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