Journée un peu spéciale ce mardi à Lomé, suite à l’appel du Collectif « Sauvons le Togo » à manifester pour exiger notamment le retour à la Constitution du 14 octobre 1992, l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale et la mise en œuvre effective des recommandations du Rapport de la CNDH sur la torture notamment par la poursuite, le jugement et la condamnation des auteurs d’actes de tortures, a constaté une équipe de reportage de l’Agence Savoir News.
Partis de Bè Gakpoto, des milliers de manifestants ont sillonné sous une pluie battante des rues de la capitale togolaise avant de chuter au Carrefour de Dékon. Mais bien avant l’arrivée des « marcheurs », des militants déjà sur place, au point de chute ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes. Beaucoup sont encore revenus sur les lieux pour le meeting.
« Le gouvernement doit prendre la mesure de la mobilisation de ce jour. Le peuple ne veut plus cette façon de gouverner. Les recommandations de la CNDH ne sont pas mises en application, de même que celle de la CVJR », a indiqué Me Zeus Ata Ajavon le coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo ».
« Nous allons poursuivre nos manifestations, jusqu’à satisfaction de ce que nous demandons. Les marches se poursuivent demain et jeudi », a-t-il souligné.
Etaient à la tête de la marche, certains leaders de partis politiques de l’opposition dont Agbéyomé Kodjo de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) et Jean Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Les manifestants sont décidés à occuper le carrefour de Dékon pendant trois jours. Même à 19H GMT, ils étaient encore sur les lieux, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
« Nous ne quitterons pas les lieux avant jeudi. Cette fois-ci, nous sommes vraiment décidés », a confié Adjida, l’un des manifestants.
« Trop, c’est trop. Maintenant, plus de peur. Nous allons passer nos nuits sur ce carrefour », a renchéri une manifestante, assise non loin, à même-le-sol.
Le mot d’ordre lancé par le Collectif « Sauvons le Togo » couvre également les journées de mercredi et jeudi.
Rappelons que le Collectif « Sauvons le Togo » a été lancé le 4 avril dernier à Lomé. Il regroupe neuf organisations de la société civile, six partis politiques de l’opposition et un mouvement politique. FIN
Junior AUREL
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