Quelque quinze cadres nationaux du secteur de la santé ont reçu ce vendredi à Lomé, leur attestation de formation, après quatre jours de conclave sur la notion de « l’approche dialogique » pour la mise en œuvre du Programme conjoint UE-OMS d’appui au ministère de la santé sur le dialogue politique dans ce secteur, a constaté l’Agence Savoir News.
« L’approche dialogique » est une approche de Dialogue entre Parties Prenantes, en vue de créer un noyau dur d’acteurs avec une forte synergie pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable.
Le Dialogue entre Parties Prenantes est une approche clé pour trouver des solutions innovatrices aux défis complexes qui demandent le développement durable.
Les cadres formés sont pour la plupart des directeurs préfectoraux de la santé (DPS). Le directeur régional de la santé, ainsi que le directeur national de la santé faisaient également partie du groupe. Des consultants de l’OMS, ainsi que des représentants de partenaires techniques ont aussi suivi cette formation.
Etaient présents à cette cérémonie de remise d’attestations, certaines personnalités dont le ministre de la santé Charles Kondi Agba et le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Togo, Dr Pierre M’Plele.
La formation a été assurée par des experts de « Collective Leadership Institute », une structure allemande de renommée internationale.
Selon Dr Oladé Sablikou, DPS-Tchaoudjo, la formation a porté sur les phases – au total quatre – du « modèle de changement dialogique » ou « modèle de l’escargot (car l’escargot va lentement, mais sûrement), concept développé par le « Collective Leadership Institute ».
« La première phase est celle de l’exploration et de l’engagement. Elle permet d’explorer toutes les parties prenantes au dialogue en vue de les amener à s’engager pour le changement dans le but d’atteindre les résultats. Car, notre objectif, ce sont les résultats », a-t-il indiqué.
« La deuxième phase est celle de la consolidation où nous allons signer des accords de collaboration. La troisième phase est celle de la mise en œuvre et elle nous emmène directement à la quatrième phase: celle de l’institutionnalisation », a expliqué Dr Oladé Sablikou.
Pour le représentant l’OMS au Togo, ces cadres nationaux formés sont aujourd’hui des « experts » en dialogue entre les parties prenantes » pour le secteur de la santé: « Ils vont sûrement faire la différence dans leurs différentes directions sanitaires qu’ils dirigent ».
« Une deuxième session de formation est également prévue, probablement avant la fin de cette année. Entre 15 ou 20 autres cadres nationaux seront également formés en vue de créer une masse critique de cadres nationaux, capables de mettre en œuvre, le dialogue entre parties prenantes pour que le plan national de développement sanitaire soit effectivement mis en œuvre », a souligné Dr M’Pele.
« La feuille de route prévoit également un forum national sur le dialogue politique dans le secteur de la santé. Il s’agira d’un grand rassemblement des acteurs à tous les niveaux du secteur de la santé pour se serrer les coudes, afin d’atteindre des résultats meilleurs pour l’exécution de ce plan national de développement sanitaire », a-t-il ajouté.
Le ministre de la santé s’est de son côté, réjoui de cette nouvelle dynamique amorcée dans le cadre du dialogue politique dans son secteur.
« Je constate que les médecins se sont facilement adaptés à cette nouveauté, cette approche dite +dialogique+. Je pense que nous aurons maintenant un changement dans les différents DPS », a-t-il précisé.
Rappelons que le Programme conjoint d’appui au ministère de la santé du Togo sur le dialogue politique dans le secteur de la santé a été signé le 11 mai dernier à Lomé. Pour ce programme, l’Union européenne a débloqué 655 millions de F.CFA, subvention mise en œuvre par le bureau de l’OMS pour la période 2012/2014. FIN
Junior AUREL
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