Nous avons perdu de vu depuis quelques années, certains réflexes citoyens. Aujourd’hui, personne ne nous dira le contraire. Cette situation a d’ailleurs poussé le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a taper du poing sur la table le 26 avril dernier dans son message à la nation, la veille du 52e anniversaire de l’indépendance du Togo.
Faure Gnassingbé avait appelé à une « nouvelle morale citoyenne », car « les valeurs citoyennes de respect de la chose publique, doivent s’imposer à tous comme une ardente obligation ».
« Agrandir sa maison en mordant sur la voie publique, jeter des ordures et des déchets de toutes sortes dans la rue, encombrer sciemment les trottoirs qui viennent d’être rénovés, ne pas respecter les voies, les ponts, les chaussées réaménagés à grand frais, bloquer la circulation piétonne en envahissant les trottoirs, boucher les caniveaux destinés à évacuer les eaux de pluie, se faire transporter à trois ou à quatre sur une seule motocyclette, jeter les eaux usées dans les rues sont des attitudes qu’il est urgent d’abandonner », dénonçait le président de la république.
Faure Gnassingbé n’a fait qu’étaler les mauvais comportements que nous observons au quotidien. Nous devons absolument revenir à des réflexes citoyens en respectant la chose publique.
Pourquoi nous jetons dans nos caniveaux, des saletés en tout genre, même des ordures? Or nous savons tous que ces caniveaux sont construits à grands frais par l’Etat et doivent servir d’évacuation des eaux pluviales. Pire encore, d’autres caniveaux sont transformés en des » rivières » d’urine. Il est très fréquent de voir de grandes personnes faire sortir leur « braguette » au beau milieu de la chaussée, vidant leur vessie dans des caniveaux.
Evitons les stationnements anarchiques et réduisons l’utilisation des sacs plastiques. Selon certaines statistiques, au moins 3 milliards de sachets plastiques sont utilisés chaque année à Lomé.
« Le chef de l’Etat a bien fait en nous invitant à des réflexes citoyens. Il faut reconnaître, que nous avons perdu les bonnes habitudes. Aujourd’hui, chacun fait ce qu’il veut. Et lorsque vous tenter de ramener certains individus à la raison, ils vous insultent », confie Franck, responsable dans une institution de micro-finance.
« Ce sont surtout le conducteurs de taxi-moto qui affichent cette attitude. Ils n’adoptent pas de bons comportements: certains boivent de l’alcool, ils ne respectent pas le code de la route, les habits sont sales et ils aussi des surcharges », souligne Franck.
L’autre élément très important à bannir de nos habitudes est la destruction des édifices publics. Pourquoi détruire les édifices publics lors des manifestations? Aujourd’hui, la formation citoyenne est nécessaire au sein des formations politiques. Les responsables des partis politiques ont intérêt à sensibiliser leurs militants sur la notion du respect bien public. Et certains leaders des partis politiques qui ont bien compris, ont déjà commencé le travail. Nous espérons que les autres vont leur emboîter les pas les semaines à venir.
« Le droit de manifester est institué par notre constitution, mais nous devons éviter des casses. Car, si tout le monde se met à casser à chaque manifestation, il nous restera quoi dans la ville. Moi, je condamne fermement ceux qui s’adonnent à ces actes de vandalisme. Ils doivent subir la rigueur de la loi », souligne Mawutodji, agent de l’Etat.
« Je souhaiterais même le vote d’une loi spéciale, afin de décourager ceux-là qui détruisent les édifices publics lors des manifestations », suggère-t-il. FIN
Edem Etonam EKUE
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