Demain (vendredi), c’est la fête: le Togo célèbre le 52e anniversaire de son accession à l’indépendance, donc c’est un grand jour pour les togolais. Et Comme il est de tradition, toute réjouissance se déroule dans un environnement sain, car des étrangers sont souvent présents. Nous devons garder notre capitale propre: pas de tas d’ordures le long des chaussées, pas d’eaux souillées dans les caniveaux, pas de sachets plastiques jetés partout etc…
« Il faut reconnaître que nous avons perdu certaines habitudes depuis plusieurs années. Sincèrement, je ne vois pas cette motivation d’antan des togolais autour de la fête nationale. Dans certains pays, c’est toute la capitale qui se fait belle. Et ce sont les populations qui jouent le grand rôle. C’est vraiment regrettable », se désole Andjinou, 63 ans, professeur de mathématiques à la retraite.
« Les rues sont propres, certains grands bâtiments installés sur les grands boulevards sont rebadigeonnés, des affiches sont posées un peu partout dans la ville, des associations et groupes folkloriques confectionnent des tee-shirts etc… C’était vraiment beau. Mais aujourd’hui les choses ont changé. Des caniveaux sont sales, des ordures sont déversées le long des chaussées. C’est très mauvais », se plaint ce vieux rencontré dans une alimentation générale à Adéwui.
Parfois dans certains quartiers – situés au centre ville – des tas d’ordures servent de petits ronds-points et les habitants y jettent toute sorte de déchets. De petits enfants défèquent également à l’air libre sur ces tas d’ordures.
« Nous devons tout faire pour rendre notre environnement propre, au moins pour la fête. L’opération +Lomé propre+ lancée samedi dernier, n’a pas été bien suivie. Dans mon quartier, les gens ne sont pas sortis », raconte Papson, conducteur de taxi-moto.
Selon lui, le gouvernement doit changer de stratégies, en vue d’amener les togolais à renouer avec les bonnes habitudes: « Et je pense que cela doit d’abord passer par de fortes campagnes de sensibilisation ».
« Par exemple pour cette fête, nous devons nous mobiliser pour rendre toute la capitale propre. La municipalité devrait rendre la ville attrayante en plaçant à certains carrefours des guirlandes, des affiches des anciens présidents, des banderoles, etc… pour annoncer la fête. Mais ce n’est pas grave, contentons-nous du peu que nous avons. Evitons – au moins ces derniers jours – d’uriner et de jeter des eaux souillées dans les caniveaux, jetons nos sachets plastiques dans les poubelles », conseille ce conducteur de taxi-moto.
Pour Henriette, directrice d’une Agence de communication, les autorités ont intérêt à mettre en place les prochaines années, un comité chargé de bien préparer cette fête.
« Moi, je vais régulièrement au Bénin et au Ghana. Les autres ne célèbrent pas leur fête de l’indépendance de cette manière. La dernière fois à Accra, c’était beau. Nous devons nous ressaisir et nous rappeler chaque fois de cette portion de notre hymne national: + Togolais viens, bâtissons la cité+ », souligne Henriette. FIN
Edem Etonam EKUE
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