Des jeunes venus de toutes les régions du pays se sont retrouvés jeudi à Lomé dans le cadre de la journée nationale de l’emploi, rencontre au cours de laquelle ils ont échangé avec des experts du Bureau international du travail (BIT) et Octave Nicoué Broohm, ministre travail, de l’emploi et de la sécurité sociale.
Plusieurs autres personnalités dont le directeur adjoint de l’Organisation internationale du Travail (OIT)/zone Sahel, Dramane Haidara et le directeur de l’Agence nationale de l’emploi (ANPE), Edmond Amoussou ont assisté aux débats.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la prochaine Conférence internationale du travail prévue du 30 mai au 15 juin prochain à Genève (Suisse).
Le Togo et le Cap-Vert avaient été désignés en Afrique de l’ouest par le BIT pour abriter une journée de l’emploi, afin de permettre aux jeunes de discuter avec des experts venus les entretenir et de définir une plateforme de discussions. Plusieurs sujets dont « la crise mondiale de l’emploi des jeunes », seront au menu de cette grande conférence.
Les débats étaient houleux ce jeudi, mais très riches. Des jeunes ont clairement exposé leurs problèmes et souhaité que de véritables politiques de l’emploi soient adoptées et mises en œuvre dans nos Etats.
Au Togo, le taux de chômage et de sous-emploi est estimé à 33% et celui de chômage des jeunes avoisine 10,4%.
Cette journée avait pour thème: « Un travail décent pour les jeunes ». Des participants ont écouté plusieurs communications sur des sous-thèmes variés à savoir: « les politiques d’emploi des jeunes dans les programmes nationaux de développement et les stratégies de croissance », « les jeunes, l’esprit d’entreprise et l’auto-emploi » et « la protection sociale et le dialogue social ».
Selon le directeur adjoint de l’OIT /zone Sahel, son Institution est aujourd’hui « très préoccupée » par la question de l’emploi des jeunes: « Aujourd’hui à travers le monde, nous avons 75 millions de jeunes qui sont sans emploi. Nous dénombrons plus de 150 millions de jeunes qui vivent avec moins d’un dollar par jour ».
« Si nous ne prenons pas les dispositions concrètes et idoines pour pouvoir trouver de solutions à cette épineuse question, nous allons directement vers une génération perdue, d’où une menace pour la cohésion sociale », a averti Dramane Haidara.
Le ministre togolais du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale a de son côté, rappelé les différents programmes déjà mis en place par le gouvernement, mais il faudra les renforcer et prospecter d’autres horizons.
« Il s’agit donc de multiplier les efforts et les initiatives pour trouver les solutions idoines permettant de renverser la situation, et faire en sorte que l’emploi ne soit pas lié à une situation de crise, mais une question nationale », a souligné Octave Nicoué Broohm.
Parmi les différents programmes mis en chantier par le gouvernement, figure le Programme de Promotion du Volontariat National au Togo (PROVONAT). Il s’agit d’un Programme très ambitieux initié et mis en œuvre depuis l’année dernière par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, en vue de mobiliser et de valoriser les compétences humaines disponibles au Togo.
Le PROVONAT offre ainsi aux jeunes âgés de 18 à 35 ans, la chance d’acquérir leurs premières expériences professionnelles tout en leur inculquant des valeurs de citoyenneté et d’engagement pour le Togo.
Environ 1.500 volontaires nationaux sont mobilisés dans le cadre de ce Programme depuis son lancement le 13 septembre dernier. 1.000 volontaires ont déjà été déployés sur le terrain. Quelque 500 autres – qui ont prêté serment jeudi – seront déployés sur le terrain les jours à venir. FIN
Junior AUREL / Lambert ATISSO
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