Suspendues depuis mardi dernier, les discussions entre le gouvernement et des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale ont repris ce mardi à la Primature avec pour principal sujet, le « rapport à polémique » de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) sur des allégations de tortures lors du procès des inculpés dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat d’avril 2009, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Prennent part aux débats: L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) de Jean Pierre Fabre, du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) de Me Dodji Apévon et du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, le parti au pouvoir).
Mais la tenue de ces discussions « parallèles » à celles entamées depuis plusieurs mois au Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC) suscitent déjà une vive polémique au sein de la classe politique. Les premiers à monter au créneau sont des responsables des partis politiques représentés au CPDC.
Jeudi dernier, ces derniers ont d’ailleurs, lors de la vingtième réunion de ce Cadre, interpellé le gouvernement, sur ce « dialogue bis ».
Selon l’exécutif, ces discussions ont pour objectif de « rechercher le plus large consensus autour des questions relatives à l’amélioration du cadre électoral ».
Nicolas Lawson, le président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR, opposition) n’a pas apprécié l’attitude des leaders des partis de l’opposition à ce dialogue.
« Faut pas qu’on trompe les togolais. Ce sont ces partis qui ont écrit au gouvernement pour demander un dialogue. Et le Premier ministre a répondu favorablement. Nous avions toujours souhaité qu’ils soient associés aux travaux que nous faisons pour qu’il n’y ait pas d’exclusion. Nous l’avons répété plusieurs fois. Moi même j’ai écrit, je suis même allé les voir, afin qu’ils participent aux discussions. Aujourd’hui, ils veulent maintenant imposer aux togolais qu’aucune décision ne puisse être prise sans le consensus. Où est-ce qu’ils croient qu’on peut obtenir le consensus? », a déclaré sur radio Kanal Fm, le président du PRR.
« Vous voyez par exemple des responsables de l’ANC qui exigent que leurs suppléants d’hier qui ont pris leurs places à l’Assemblée nationale, ne doivent pas avoir le droit de vote. Vous voyez l’absurdité, l’anomalie, la bêtise de ces gens-là. Leur esprit d’exclusion, de sectarisme et de violation des principes démocratiques », s’est écrié Nicolas Lawson.
« Nous n’avons pas échoué au CPDC. Ce sont des persifleurs et des écrivaillons qui répandent de tels bruits (..) Ceux qui participent à ce dialogue ne peuvent pas se substituer à nous », a-t-il souligné.
« Nous leur souhaitons bonne chance, qu’ils réussissent mieux que nous. S’ils réussissent mieux que nous, nous allons les applaudir », a ajouté Nicolas Lawson.
Edem Etonam EKUE
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