Gestion des élections dans la sous-région: Les présidents des Cours et Conseils constitutionnels en conclave à Lomé pour une « plateforme commune de coopération »

Les présidents des Cours et Conseils constitutionnels et des cous suprêmes sont en conclave à Lomé en vue de mettre en place une « plateforme commune de coopération » pour la gestion des élections, souvent sources de conflits.

C’est le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé qui a procédé à l’ouverture officielle des travaux. Le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, le président de l’Assemblée nationale Abass Bonfoh, ainsi que plusieurs ministres ont assisté à cette cérémonie. Des diplomates accrédités au Togo étaient également présents à cette rencontre organisée par la Fondation Hanns Seidel.

Selon le chef de l’Etat togolais, la rencontre de Lomé « constitue une source supplémentaire d’enrichissement mutuel » pour l’exercice des missions dévolues » aux présidents des Cours et Conseils constitutionnels et des cous suprêmes.

« Il s’agit pour vous de rassembler les expériences des institutions juridictionnelles africaines francophones et anglophones. Comparaison insolite à première vue tant le legs du colonisateur est en ce domaine si différent dans chacun des deux blocs », a indiqué Faure Gnassingbé.

Pour le président togolais, « le respect de la constitution est essentiel, mais encore faut-il que l’outil constitutionnel soit adapté à nos sociétés, qu’il permette l’épanouissement des diversités que recèlent nos sociétés sans compromettre nos unités nationales ».

« Gardons-nous également de deux tentations extrêmes : .les changements constitutionnels intempestifs qui ruinent la majesté de la constitution et l’immobilisme constitutionnel qui pousse au changement brutal. C’est sur votre grande sagesse que repose cet équilibre. Je ne doute pas que vous saurez tout au long de vos travaux dégager les voies et les moyens d’un nouveau constitutionnalisme africain. Je suis convaincu qu’en parfaits connaisseurs des chances et des tares que recèlent nos constitutions, vous saurez aussi nous proposer de nouveaux textes mieux adaptés aux réalités africaines », a précisé Faure Gnassingbé.

Cette plateforme, a souligné Aboudou Assouma, président de la Cour constitutionnelle du Togo, se veut « un réseau d’experts ouest-africains qui aura à se pencher sur les questions touchant la démocratie, la bonne gouvernance, la prévention des conflits, la gestion des contentieux électoraux, la participation égale de tous les membres de la société civile à la vie publique et à la citoyenneté ».

« Des propositions en tenant compte des priorités et des spécificités de chaque pays », a-t-il ajouté.

En Afrique, les élections notamment les scrutins présidentiels sont souvent sources de conflits. Des foyers de tensions sont souvent enregistrés après les élections, les résultats étant toujours contestés.

Edem Etonam EKUE

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