Arrêtés depuis quelques jours, suite à une ordonnance du tribunal de première instance de Lomé en janvier, les travaux de construction du Bassin de rétention d’eau d’Agbalépedo peuvent maintenant reprendre. Propriétaires terriens et membres du comité interministériel d’indemnisation se sont retrouvés ce mercredi sur le site, rencontre au cours de laquelle le malentendu a été dissipé, a constaté l’Agence Savoir News.
Cette rencontre fait suite à la sortie tonitruante lundi dernier des propriétaires terriens pour exiger leurs parts d’indemnisation.
Selon Agbokpé Kokou, vice-président du comité interministériel d’indemnisation, la procédure d’indemnisation est en cours depuis le début des travaux.
« Avant le début des travaux, une étude avait été faite pour identifier et recenser les biens des occupants, afin des les indemniser. L’étude a permis de récencer les citoyens dont les biens seront impactés par les travaux pour indemnisation. C’est après avoir identifié qu’on négocie avec les personnes dont les biens ont été impactés pour les indemniser. Ici à Agbalépédo, c’est un domaine où nous n’avions rien vu, puisque tout était envahi par l’eau. Les maisons étaient englouties. Depuis 1997, les gens n’habitent plus là », a-t-il expliqué.
Pour Tinos Class, porte-parole du collectif des propriétaires terriens, il y avait plus de 30 maisons sur le site et les populations ne demandent qu’à être indemnisés
« Nous sommes sortis lundi dernier pour manifester notre mécontentement, parce que personne ne nous regarde. Nous ne sommes pas du tout informés de la procédure d’indemnisation. Si rien n’est fait les jours à venir, nous allons encore descendre sur le site pour bloquer les travaux », a-t-il averti.
La construction Bassin de rétention d’eau d’Agbalépédo entre dans le cadre du Projet d’Urgence pour la Réhabilitation des Infrastructures et des Services Electriques (PURISE).
Ce Projet est financé par un don d’un montant total de 26,82 millions de dollars US (environ 13,5 milliards de francs CFA), dont 25 millions de dollars provenant de la Banque mondiale, et 1,82 millions de dollars provenant du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM),.
Rappelons que ce Projet fait partie des opérations retenues dans la Note de Stratégie Intérimaire qui a été élaborée par la Banque mondiale en Mai 2008.
Le PURISE qui vise à augmenter notamment l’accès aux services d’infrastructures urbains dans la ville de Lomé, comporte deux principales composantes: la réhabilitation des infrastructures (22,82 millions de dollars US, soit environ 11,5 milliards de FCFA) et le renforcement Institutionnel (4 millions de dollars US, environ 2 milliards de FCFA).
Nicolas KOFFIGAN
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