Le Parti Démocratique Panafricain (PDP, opposition) a rejoint la semaine dernière le Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC) afin d’empêcher le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, le parti au pouvoir) de décider seul des questions « majeures relatives aux rendez-vous électoraux », a indiqué la formation politique de Bassabi Kagbara dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News.
Le PDP avait décidé, au lendemain des discussions sur le mode de scrutin, de se retirer, faute de consensus à l’issue des débats. Ce parti avait estimé que le scrutin à deux tours était « le minimum des évidences » sur lequel les membres du Cadre devraient s’accorder.
Le PDP avait dénoncé une volonté manifeste du RPT de « faire traîner » les travaux du Cadre, en vue de faire « échouer la mission confiée au CPDC dans les délais constitutionnels très contraignants et urgents ».
Dans une déclaration rendue publique visant à expliquer le retour de M.Kagbara au sein du Cadre, le PDP estime que le CPDC aborde aujourd’hui la question du Redécoupage électoral et ainsi que la mission et la composition de la CENI notamment, des « sujets majeurs pour les rendez-vous électoraux de cette année à savoir: les législatives et les locales ».
« Sur ces questions, le PDP ne compte pas laisser le pouvoir RPT seul décider de la règle du jeu. Le parti a décidé d’être présent et d’agir avec la pression nécessaire afin d’obtenir un redécoupage électoral digne objectif et juste, une CENI représentative et permettre ainsi entre autre au CPDC rénové de réussir la mission que lui a confiée l’APG », souligne la déclaration.
« Pour preuve lors de la séance du 2 Février à laquelle le PDP a pris part, nous avons noté positivement que les travaux se sont déroulés dans la sérénité et le consensus a été facilement obtenu sur le Redécoupage électoral et la Composition de la CENI », souligne le parti de M.Kagbara.
Rappelons que la prochaine réunion des membres de ce Cadre est prévue jeudi à la Primature.
Lors de la dernière et 17e réunion tenue vendredi, le CPDC a abordé trois grands sujets : le découpage électoral, le renouvellement des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la mise à jour du fichier électoral.
Le redécoupage électoral est l’une des principales recommandations faites par la mission d’observation de l’Union européenne à l’issue des législatives d’octobre 2010.
Selon cette mission dans son rapport final, la proportion – lors des législatives de 2010 – entre le « vote populaire à l’échelle nationale et le nombre de sièges attribués n’est pas équilibrée ».
Dans ce rapport, la mission d’observation de l’UE avait précisé que la répartition des sièges entre circonscription aboutit à des variations très importantes dans le coefficient de représentativité des sièges au détriment principalement de la ville de Lomé et de son hinterland la préfecture du Golfe.
« Ce déséquilibre est le résultat du système électoral adopté et surtout du découpage électoral », avait souligné le rapport.
Junior AUREL
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