Les relations diplomatiques entre le Togo et la Chine bouclent cette année 40 ans depuis leur établissement en consolidant sur fonds de réalisations diverses qui ont renforcé les infrastructures essentielles dans les efforts de développement du Togo, selon l’agence Xinhua.
Sur le principe gagnant-gagnant, les deux pays ont montré un modèle exemplaire de coopération Sud-Sud marquée de grandes réalisations dont la construction d’un stade de grande capacité devenu mythique, deux centres hospitaliers, des ponts, etc.
« Construit en janvier 2000, le stade de Kégué à Lomé est venu combler un manque chronique d’infrastructure de taille dans le pays », a confié un ancien footballeur à l’agence Xinhua, en accueillant désormais les grandes compétitions dont les tournois sous-régionaux d’athlétisme, le championnat mondial de lutte codifié, les grandes rencontres de football, etc.
« C’est le seul ouvrage de qualité que nous avons aujourd’hui et qui fait notre fierté », a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, il est le stade mythique pour les artistes togolais qui jaugent leur popularité par leur capacité de mobilisation de foule au concerts qu’ils y organisent », a expliqué un promoteur culturel.
Construit en décembre 2006, le nouveau Palais de la présidence, où sont accueillies désormais les grandes sommités dont la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, est indiqué comme un « Palais ultramoderne » par la plupart des Togolais.
« C’est un cadre plus impressionnant qui donne une nouvelle image de notre pays, parce que l’ancien palais en bordure de mer rappelle des pages troubles socio-politiques que nous pensons qu’il faut tourner », a expliqué Gilbert Kohon, enseignant de philosophie dans un collège de la capitale togolaise.
Un diplomate en poste lors de l’inauguration du Palais avait indiqué que le projet de ce palais constitue « l’un des plus grands projets de coopération réalisés entre la Chine et le Togo ».
Au nombre des réalisations figurent deux centres hospitalier dont le Centre hospitalier régional de Kara (440 km nord) construit en avril 1992 et communément appelé « hôpital chinois ».
C’est un hôpital très apprécié pour « la qualité des prestations et l’empressement avec lequel le personnel accueille les patients », a relevé un chef service du ministère du Travail.
« J’ai été traité plusieurs fois là-bas et c’est là que ma femme accouche », a-t-il ajouté, poursuivant que le personnel chinois de cet hôpital a apporté une dynamique nouvelle de travail appréciée par les populations.
Le centre hospitalier régional de Lomé construit avec l’aide chinoise a été inauguré en mai 2009 en présence du président togolais Faure Gnassingbé et fort apprécié par la population de Lomé.
Alors que le Togo faisait face aux dégâts des pluies diluviennes de 2008, la Chine a reconstruit en temps record sur l’axe routier N°1, reliant le Togo aux pays enclavés, trois ponts détruits dont le principal, le pont d’Amakpapé.
Le ministre en charge des Travaux publics et des Transports, d’alors, M. Comlan Kadjie, avait qualifié ce pont de « bel ouvrage », au terme d’une visite sur le chantier et sur deux autres secondaires à Lilikopé et Togblékopé.
Selon Anni Ameglo, une exportatrice de céréales du Togo, la destruction de ce pont a paralysé les activités économiques du pays. « Sa reconstruction est un appui indescriptible que la Chine vient d’apporter à l’économie togolaise », a-t-elle dit, ajoutant que la qualité du pont dépasse largement le coût annoncé.
La Sucrerie d’Anié, construite à la fin de l’année 1986 par les Chinois pour transformer de la canne à sucre, est jusque-là l’usine de référence de la coopération entre les deux pays. Cette unité a, récemment, étendue ses activités en entreprenant de produire de l’éthanol à partir du manioc.
Selon les populations de la localité, cette diversification des activités est un encouragement à l’agro-industrie et une stimulation à la production du manioc dont la culture était jusque-là limitée à la subsistance.
« Maintenant, les populations de ces localités aurons des revenus consistants pour répondre à leurs besoins et améliorer leurs conditions de vie », a expliqué Jean Akiti, étudiant en 4e année sociologie originaire d’Anié.
Le Palais des Congrès de Kara construit en 1982 avec l’aide chinoise est devenu depuis lors « le bijou de la ville » à KARA. Feu le président togolais Gnassingbé Eyadèma y a rencontré le 24 juin 2004 le vice-président chinois Zeng Qinghong en visite au Togo.
Aujourd’hui, les réalisations de la Chine, qui répondent à de vrais besoins au Togo, touchent des secteurs importants comme l’extension et la modernisation de l’aéroport international de Lomé, la construction des grands contournements routiers à travers le pays, la réalisation du e-gouvernement et le renforcement des capacités du principal opérateur des télécommunications du pays, etc…
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