Pascal Bodjona, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation a lancé mardi à Lomé, les travaux de la 12e session de la commission mixte paritaire bénino-togolaise de la délimitation des frontières, a constaté l’Agence Savoir News.
Cette commission avait été mise en place en 1977. Objectif principal: trouver des solutions aux éventuels conflits qui surgiraient entre les deux états voisins.
Cette 12e session se tient après celle de 2001 au Bénin. La rencontre vise à examiner avec une attention soutenue et objective, les questions liées à la démarcation
Plusieurs personnalités dont le ministre béninois de l’intérieur Benoît Assouan Dégla et celui du tourisme du Togo Batienne Kpabré Silly, étaient présentes à l’ouverture de cette réunion.
Selon le ministre togolais de l’administration territoriale, il s’agit d’une démarche vitale pour les deux pays, car l’intangibilité des frontières coloniales est l’un des principes de référence de tout regroupement régional, garanti par l’Union Africaine (UA).
« Point n’est besoin de rappeler que la frontière est l’un des éléments essentiels qui matérialisent l’existence des Etats-Nation. Elle a souvent été source de conflits et de guerres, lorsque des Etats ne s’accordent pas sur ses limites ou ses contours », a indiqué M.Bodjona.
La ferme volonté partagée par les deux pays d’œuvrer à la délimitation et à la démarcation de leurs frontières, est non seulement un facteur de paix, de sécurité et de progrès de la sous-région ouest-africaine, mais aussi un gage pour la pérennisation de la dynamique des relations fraternelles et amicales existant entre les deux états.
M.Bodjona a adressé ses félicitations aux membres de la commission mixte paritaire pour le travail abattu dans des conditions difficiles, et qui a permis au Bénin et le Togo, de disposer d’un inventaire se rapportant notamment aux localités souvent en proie à des malentendus frontaliers.
Ces climats, dit-il, rendent parfois problématique, l’exercice de la souveraineté nationale tout en étant une entrave réelle au processus d’intégration des populations.
Des recommandations pertinentes sortiront de la rencontre de Lomé en vue de baliser le chemin pour une plus grande sérénité autour des frontières du Bénin-Togo.
M.Dégla, a de son côté, remercié les autorités togolaises pour leur constante disponibilité à travailler de commun accord avec l’Administration béninoise pour une gestion concertée de leurs deux frontières, ceci dans le souci de « préserver le climat de paix et de fraternité entre les populations des deux pays ».
Lambert ATISSO
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