Une trentaine femmes, candidates potentielles aux prochaines élections législatives et locales ont entamé ce mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation en « leadership et techniques de communication », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette formation qui doit s’achever jeudi prochain, regroupe des candidates potentielles de différentes formations politiques. Elle est axée sur le thème principal: « atelier de formation décentralisée des candidates potentielles aux élections législatives et locales en leadership et techniques de communication ».
Ce conclave vise à donner ces femmes les outils nécessaires, afin de susciter parmi elles, un grand nombre de candidates, des politiques demain pouvant pleinement participer à la gestion de la chose publique.
La formation permettra également à ces femmes de faire des communautés à la base, des viviers de femmes leaders, capables de prendre en main la destinée de leur communauté et partant, de contribuer au développement de la nation.
La rencontre est organisée conjointement par le ministère des droits de l’homme, de la consolidation de la démocratie et de la formation civique et le ministère de la promotion de la femme en collaboration avec le consortium des ONG visant à préparer les femmes pour les prochaines élections.
La formation a bénéficié de l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Ces femmes suivront plusieurs communications dont « l’importance de la participation des femmes à la prise de décision politique et difficultés de leur positionnement sur les listes de candidature », « rôle de la communication en politique dans un contexte électoral », « conditions d’éligibilité » et « campagne électorale/Enjeux de la décentralisation ».
« L’accès des femmes aux sphères de prise de décision à tous les niveaux de la publique tel qu’il émane des conventions régionales et internationales, déclarations et résolutions des Nations Unies acceptées par le Togo, et de sa politique de promotion de la femme au plan national, implique la nécessité de la préparer à ces rendez-vous importants », a déclaré Mme Mensah Pierucci, directrice générale de la formation de la consolidation et de la formation civique.
« Il faut donc consolider la capacité des femmes dans plusieurs domaines pour les rendre aptes à participer au processus de démocratisation en relevant le défi de bâtir avec elles, la confiance en soi et l’assurance nécessaire pour prendre leur place dans le processus, a-t-elle indiqué.
Au Togo, la proportion des femmes dans les grandes structures et instances politiques est faible.
Voici quelques chiffres:
Au Gouvernement: 32 membres (dont 7 femmes)
A l’Assemblée nationale: 81 députés (dont 9 femmes)
Sphère de la diplomatie: 14 ambassadeurs (dont 2 femmes)
Au niveau préfectoral: Pas de femme préfet (sur 30 préfets)
Présidents des délégations spéciales: Pas de femmes (Sur 56 présidents de délégations)
Directeurs de cabinet: 32 directeurs de cabinets (dont 3 femmes)
Au niveau des chefs cantons: 388 chefs cantons (3 femmes)
Chefs de villages: 5.000 chefs de villages (dont 4 femmes).
De Kpalimé, Lambert ATISSO
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