Claude Vondoly, président de « Convergence », un Collectif des Associations de Défense des Droits des Victimes des Violences Politiques a invité jeudi, l’ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo à « reconnaître les faits et demander humblement pardon au peuple » dans les évènements de Fréau Jardin, survenus le 25 janvier 1993
Une grande partie des auditions de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a été consacrée mercredi à ces évènements. Quatre « grands témoins » dont Fambaré Ouattara Natchaba et Léopold Gnininvi ont défilé devant la CVJR.
A travers les témoignages, M.Kodjo, ministre de l’intérieur serait au centre de ces évènements.
Pour Claude Vondoly, l’ex-Premier ministre doit seulement « reconnaître les faits et demander humblement pardon au peuple ».
Il a estimé que les déclarations d’Agbéyomé Kodjo sont « truffées de contre-vérités et de mensonges ».
« Comment comprendre qu’un ministre de l’Intérieur ne se reconnaît pas dans un acte qui a coûté la vie à ses concitoyens? La responsabilité de cette tragédie lui incombe en partie », a affirmé M.Vondoly.
« Nous interpellons le président de la CVJR ; qu’il prenne ses responsabilités pour la manifestation de la vérité dans cette affaire. Il peut organiser des séances de confrontations », a-t-il ajouté.
Démarrées mercredi à Lomé, les audiences de la CVJR se poursuivent ce jeudi sont consacrées à des cas de traitements inhumains et dégradants, des enlèvements et disparitions, des tentatives d’assassinat et des agressions physiques.
Rappelons que les audiences de la CVJR sont consacrées à la recherche de la vérité sur les violences électorales et autres violations des droits de l’homme qui sont survenues dans notre pays entre 1958 et 2005 dans le cadre des séances publiques, à huis clos et privées qui donnent la parole aux victimes, témoins et aux auteurs présumés.
Nicolas KOFFIGAN
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