Le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Messan Kossi Ewovor a officiellement lancé ce jeudi à Bagbé dans la Préfecture de l’Avé (environ 40 Km de Lomé), la 31e Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette Journée coïncide avec la 15e opération de Telefood, évènement majeur de la journée mondiale de l’alimentation.
Il est consacré à une campagne annuelle d’émissions radiophoniques et télévisées, de concerts et d’autres évènements ayant pour but de mobiliser la solidarité nationale et mondiale pour mettre un terme à la faim.
Le lancement de la JMA – axée cette année sur le thème « Prix des denrées alimentaires : de la crise à la stabilité » – a connu la présence de plusieurs personnalités dont Mme Kardiata Lo N’diaye, la représentante résidente du PNUD au Togo.
Plusieurs interventions ont meublé la cérémonie. Entre autres interventions, le message de Ban ki-Moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) lu par Mme Kardiata Lo N’diaye et le discours de lancement de M.Ewovor.
« Nous devons briser les liens entre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Les familles appauvries du fait de la volatilité des prix risquent de voir l’esprit et le corps de leurs enfants endommagés à jamais par la malnutrition, leurs enfants quitter l’école pour travailler et leur bétail générateur de revenus abattu pour l’alimentation », a souligné Ban ki-Moon dans son message.
Selon lui, il s’agit de tirer la sonnette d’alarme, histoire de mettre tout le monde face à ses responsabilités aussi bien du côté des gouvernements des pays pauvres que ceux des pays riches.
Interrogé par l’Agence Savoir News, Mme Kardiata Lo N’diaye a estimé que la question de la faim est un « problème réel ».
« (…) Chaque jour, il y a des habitants de cette planète qui couchent le ventre vide, simplement parce que, il y a des excédents d’un côté et il y a de graves déficits de l’autre », a-t-elle souligné.
Pour le ministre togolais de l’agriculture, pour que les paysans puisent s’investir durablement dans l’activité agricole, il faudra qu’ils gagnent leur vie à partir de cette activité.
« Et quand nous parlons de gagner, il faut entendre +revenu+. Pour avoir le revenu, il faut aller sur le marché. Aujourd’hui, nous parlons de la volatilité, personne ne la maîtrise et ce que nous croyons, c’est que les petits producteurs qui n’ont pas suffisamment de moyens vont se désintéresser de l’agriculture et ne vont même plus produire pour eux-mêmes », a précisé M.Ewovor.
« Ce qui deviendra de problèmes sociaux pour les gouvernements et aussi pour toute la nation », a-t-il averti.
Il faut signaler que la FAO a procédé à Bagbé, à la remise symbolique de matériels agricoles à certains regroupements de paysans de la région maritime et des Plateaux en vue de les encourager à mieux produire.
Selon les récentes statistiques, plus de 61,7% des togolais vivent sous le seuil de pauvreté. En milieu rural, le taux est plus élevé: 74%.
Dans sa politique de relance du secteur agricole, l’Etat a financé l’achat d’environ 30.000 tonnes d’engrais vivriers, mis à la disposition de paysans à des prix subventionnés.
De retour de Bagbé, Lambert ATISSO
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