Violences de Barkoissi: Les FAT invitent la CVJR à rechercher les « véritables mobiles (…) »

Les audiences publiques et privées ont été lancées mercredi à l’Hôtel Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé) par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Ces audiences se poursuivent ce jeudi avec les évènements liés aux incidents de Barkoissi et les affaires de la faune, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

Mercredi, ces audiences publiques étaient centrées sur les événements liés aux violences de 1958 et au conflit qui a opposé Moba et Tchokossi à Barkoissi en 1992.

Après quelques témoignages, une délégation des Forces Armées Togolaises (FAT) conduite par le Colonel Lemou a présenté dans une déclaration la version des faits, selon les forces de sécurité et recommandé à la CVJR des mesures pour une véritable réconciliation.

Selon le Colonel Lemou, les événements survenus à Barkoissi « constituent un véritable drame national très regrettable ».

« Les FAT déplorent ces violences et présentent leurs compassions à toutes les victimes », souligne la déclaration.

Pour une « véritable réconciliation et un pardon », les FAT recommandent à la CVJR de « rechercher les véritables mobiles qui seraient historiques ou administratifs des rapports conflictuels entre les deux ethnies, de faire toute la lumière sur ces affrontements sanglants et de prôner le pardon mutuel pour toutes les parties ».

Les FAT demandent à la Commission de « réunir autour d’une même table, des personnes ressources ressortissantes des deux ethnies sœurs, pour sceller les bases d’une véritable réconciliation ».

Ce jeudi, ces audiences se poursuivent avec les évènements liés au conflit qui a opposé Moba et Tchokossi à Barkoissi en 1992 et aux affaires de la faune.

Les audiences sont consacrées à la recherche de la vérité sur les violences électorales et autres violations des droits de l’homme qui sont survenues dans notre pays entre 1958 et 2005 dans le cadre des séances publiques, à huis clos et privées qui donnent la parole aux victimes, témoins et aux auteurs présumés.

En rappel, la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.

Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.

Le Togo a été, secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.

De Dapaong, Nicolas KOFFIGAN

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