Officiellement lancées ce mercredi à Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé) par Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, le président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), les audiences publiques et privées vont se poursuivre jeudi avec les évènements liés au conflit qui a opposé Moba et Tchokossi à Barkoissi en 1992 et aux affaires de la faune, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Les audiences publiques de ce mercredi étaient centrées essentiellement sur les événements liés aux violences de 1958 et au conflit qui a opposé Moba et Tchokossi à Barkoissi en 1992.
« La CVJR précise que les trois audiences quotidiennes se tiennent de 8H à 10H30, de 11H à 14H00 et de 15H à 18H00. L’accès aux audiences est libre et gratuit », indique un communiqué de la CVJR dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Les populations de la région des Savanes, ont massivement assisté ce mercredi à ces audiences.
Des écrans géants installés dans la salle d’audiences et dans la salle d’attente de l’hôtel Dapaong – où se déroulent ces audiences – ont permis au grand public de vivre en direct l’évènement.
Les audiences ont porté dans la matinée sur les malheureux événements qui ont mis en scène des différents acteurs des partis politiques en lutte pour l’indépendance du pays. Se sont exprimés six témoins des exactions, ou des personnes qui ont rapporté les récits tels que vécus par des parents ou proches à propos des violences à l’époque des faits entre 1958 et 1963.
Il s’agit de M. Balémagou Kombaté, Mme Tiem Yendukoa, M. Bomboma kétame, Mme Kpariou Kondjite, M. Issaka Djibril, et M. Adboulaye Yazid.
Toutes ces personnes ont dit que ces événements font partie du passé et qu’ils ont passé l’éponge. Le président de la CVJR leur a présenté les compassions de la Commission.
Les incidents qui ont opposé Moba et Tchokossi à Barkoissi en 1992 ont fait l’objet des audiences de l’après-midi de ce mercredi 21 septembre 2011. Ont été auditionnés MM. Komikan Abdoulaye, Djamong Itien …à qui la le président de la CVJR à présenté la compassion de la Commission.
Une délégation des Forces Armées Togolaises conduite par le Colonel Lemou a présenté dans une déclaration la version des faits, selon les forces de sécurité et recommandé à la CVJR des mesures pour une véritable réconciliation.
Ces audiences publiques, privées et à huis clos (in camera) doivent se dérouler à Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé, Tsévié, Aného, Kpalimé et à Lomé.
La capitale togolaise a déjà connu une première session de ces audiences.
Les audiences sont consacrées à la recherche de la vérité sur les violences électorales et autres violations des droits de l’homme qui sont survenues dans notre pays entre 1958 et 2005 dans le cadre des séances publiques, à huis clos et privées qui donnent la parole aux victimes, témoins et aux auteurs présumés.
Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Le Togo a été, secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.
De Dapaong, Nicolas KOFFIGAN
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