Assurance récolte de la BOAD: Fin des travaux de l’atelier de Lomé

Les rideaux sont tombés sur les travaux de l’atelier de la 2e phase de l’étude de faisabilité pour la mise en place d’un mécanisme d’assurance récolte dans la zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), a constaté l’Agence Savoir News.

L’assurance récolte dans l’espace UEMOA, initiée par la Banque Ouest- Africaine de Développement (BOAD), est un mécanisme pour faire face aux aléas climatiques qui compromettent sérieusement les productions agricoles. C’est une action qui s’inscrit dans le cadre des politiques nationales de développement de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.

Ce projet arrive après une étude commanditée par la BOAD au Consortium AECOM-FADQDI. Cette étude a pour objectif d’établir la faisabilité technique, financière, socio-économique et organisationnelle de la mise en place du mécanisme d’assurance récoltes

Démarré mercredi dans les locaux de la BOA, les participants à cet atelier sous régional se sont séparés sur une note de satisfaction, confiants que, bientôt, l’assurance récolte dans la zone UEMOA sera effective

C’est le président de la BOAD, Christian Adovèlandé qui présidé la cérémonie de clôture des travaux.

Le développement ou la mise en œuvre d’un programme assurance récolte dans les pays de l’UEMOA est possible, selon Jean-Marc Lafrance, chef de mission à financière agricole du Québec Développement international rencontré par l’Agence Savoir News dans les couloirs de l’atelier.

Il y a une perspective positive d’implanter un mécanisme d’assurance dans les pays de l’UEMOA, seulement à des conditions: avoir un ensemble de données suffisantes pour être en mesure de calculer les risques qui sont liés à la protection d’assurance agricole, avoir une bonne identification des intérêts assurable », a-t-il souligné.

Selon lui, ces conditions ne sont pas uniformes à tous les pays : « nous allons travailler dans le cadre du projet pilote qui devrait démarrer bientôt, à définir de façon plus pointue, l’ensemble de ces conditions ».

Par ailleurs, les experts disent identifiés le Togo comme étant un des pays dont les infrastructures et les bases de données sontt suffisantes pour démarrer un projet d’implantation.

« Je puis vous assurer que la BOAD avec l’expertise du Consortium AECOM-FADQDI prendra en compte ces enseignements en vue de définir le système d’assurance récolte qui convient le mieux à notre zone UEMOA et de préparer la mise en œuvre de projets pilotes d’assurance récolte dans chacun des huit Etats de l’UEMOA au cours de la période 2011-2013 », a pour sa part déclaré à l’endroit des participants, M.Adovèlandé à la clôture de l’atelier.

Pour les producteurs agricoles, l’assurance récolte les aidera à stabiliser les revenus des exploitants et permettra d’accroître leur pouvoir d’achat. Elle les aidera également à faciliter l’accès au crédit agricole et à améliorer les pratiques culturales en favorisant l’achat d’intrants en qualité et en quantité suffisante.

L’assurance récolte, avait déjà expliqué à l’Agence Savoir News Henri Tichoux, directeur agriculture et bassins versants, est une occasion pour le paysan de payer une prime d’assurance : « Et lorsqu’il y a une récolte qui est en dessous de la moyenne (…), il pourra toucher une indemnisation pour qu’il ne perd pas tout son investissement ».

Si l’assurance récolte va aider les producteurs, l’on ne doit pas perdre de vue son avantage pour les secteurs bancaires et financier et celui des assurances. Elle créera des perspectives d’affaires nouvelles dans un secteur ou le potentiel de développement est à la hauteur de la croissance démographique.

Rappelons qu’ à Juin 2011, les engagements nets cumulés de la BOAD en faveur des économies des Etats étaient estimés à 1853, 5 milliards de FCFA dont 294, 1 milliards de FCFA dans les secteurs du développement rural soit 15,9 des engagements de la Banque.

D’après les données du Fond Monétaire International (FMI), l’agriculture occupe plus de 80% de la population des pays de l’UEMOA et contribue à plus de 50% du PIB de ces pays.

Lambert ATISSO

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