Les luttes traditionnelles ou « Evala »/2011, ont démarré samedi dans les préfectures de la Kozah (environ 420 km au nord de Lomé). Les chaudes empoignades ont été lancées dans le canton de Pya en présence du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, a constaté le correspondant permanent de l’Agence Savoir News dans la localité.
Les « Evala » ou fête annuelle des « muscles », constituent une véritable rite initiatique auquel sont soumis les jeunes Kabyè pour accéder à l’âge d’homme.
Plusieurs milliers de jeunes des 12 cantons, torse nu, doivent s’affronter pendant plusieurs jours sur des places publiques pour éprouver leur force et comparer leurs techniques. Les empoignades ont également lieu à Yaka dans la préfecture de Doufelgou.
Sur les terrains de « combats », les empoignades sont parfois rudes et plusieurs centaines de blessés sont enregistrés à la fin de ces luttes traditionnelles. Certains cas graves sont transportés d’urgence dans des hôpitaux.
Considérés comme l’une des grandes manifestations culturelles au Togo, les « Evala » attirent un plus grand nombre de touristes. Beaucoup d’élèves et étudiants font également le déplacement, histoire de vivre l’évènement. Occasion saisie depuis l’année dernière par l’Ong Internationale « Aimes-Afrique » pour une campagne de sensibilisation et de dépistage volontaire et anonyme de masse du Vih/sida avec sa « stratégie avancée » de riposte contre la pandémie lors des grandes fêtes culturelles au Togo.
« Pour les +Evala+, cette stratégie consiste à aller dans les 15 cantons où sont prévues les luttes traditionnelles. Nous avons formé des équipes qui vont sillonner chaque jour un certain nombre de cantons. Une autre équipe reste en permanente à Kara », a expliqué à l’Agence Savoir News, l’un des responsables de l’Ong.
« Outre ces +portes à portes+, la particularité de la campagne cette année, c’est que nous descendons sur les terrains de lutte quelques minutes avant les empoignades où nous sensibilisons les populations (lutteurs, spectateurs, visiteurs etc…). Il est également prévu une campagne de recensement des cas chirurgicaux », a-t-il souligné.
Pour les « Evala » 2010, les médecins de cette Ong ont dépisté 7.200 personnes pour la plupart des jeunes. Sur l’ensemble des personnes dépistées, on avait noté un taux global de séropositivité d’environ 1,46% avec des variations de 0,5 à 3%.
Rappelons que l’Ong « Aimes-Afrique » a pour objectif principal d’œuvrer pour la promotion de l’Education pour la Santé au sein de la population à la base en impliquant fortement les agents de santé notamment les médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes… pour une amélioration de la santé et de l’éducation des populations les plus démunies dans la droite ligne des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en Afrique.
Créée le 19 janvier 2005, « Aimes-Afrique » compte plus de 220 médecins volontaires.
Cette Ong a opéré gratuitement avec succès, plus de 10.000 patients en chirurgie générale, en gynécologie, en ophtalmologie, en ORL et en stomatologie.
De multiples campagnes de consultations médicales spécialisées foraines ont été menées dans plus de 250 localités où plus 300.000 patients ont été pris en charge gratuitement par des médecins spécialistes togolais, maliens et burkinabé.
De Kara, Assinam PITOKO
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