Président du Groupe d’Amitié, le député français Christophe Guilloteau et deux de ses collègues ont séjourné la semaine dernière au Togo, visite au cours de laquelle ils ont rencontré plusieurs personnalités dont des acteurs politiques. Plusieurs sujets ont été abordés notamment l’actualité politique togolaise. Approché par l’Agence Savoir News, M.Guilloteau dévoile quelques points ayant fait l’objet des discussions.
Savoir News: Vous avez séjourné la semaine dernière au Togo, visite qui vous a conduit dans plusieurs localités du pays. Quel bilan dressez-vous aujourd’hui?
Christophe Guilloteau:<
/strong> Le bilan est positif. Nous sommes très contents de l’accueil qui nous est réservé. Le séjour au Togo, nous a permis de rencontrer nos homologues et les plus hautes autorités de l’Etat. A travers cette visite, nous avons démontré l’attachement de la France, au moment où elle vient de signer un nouvel accord de défense important avec votre pays. Le Togo a joué un rôle extrêmement important en Côte d’ivoire aux côtés des soldats français sous mandat de l’ONU. Je suis également allé au Tchad voir le rôle que vous avez joué. Je crois qu’il est important de venir au Togo et j’en suis très heureux. On a vu tous les représentants politiques. On était également à l’intérieur du pays. On aura pu faire beaucoup plus de choses si on avait eu plus de temps. Mais nous avons aussi nos contraintes en tant que parlementaires français.Savoir News: Vous avez rencontré les parlementaires togolais à une période où le Parlement togolais est secoué par un problème: l’exclusion de neuf députés proches de l’ANC (opposition).
Christophe Guilloteau: C’est vrai. On a parlé du sujet avec tout le monde. Je crois qu’aujourd’hui, que le parlement togolais a une difficulté qui lui appartient de régler. Il y a des recommandations qui ont été faites par des instances parlementaires internationales. Au Togo maintenant, d’apprécier ces recommandations et de faire en sorte qu’elles puissent être compatibles avec le fait d’être adhérent à l’organisme parlementaire qui a ses règles.
Savoir News: Vous avez sûrement rencontré le président de l’Assemblée nationale togolaise sur ce sujet. Qu’est-ce qu’il vous a dit?
Christophe Guilloteau: Nous avons eu des entretiens avec le président de l’Assemblée nationale togolaise sur ce problème. Il m’a dit qu’il y a un règlement intérieur de l’institution, il y a des contraintes de présentation des candidats aux élections législatives et qu’aujourd’hui, le fait d’être membre d’un parti politique qui n’était pas candidat à l’élection législative interpelle le droit togolais.
Savoir News: Vous avez aussi rencontré aussi le chef d’état major. De quoi avez-vous discuté concrètement ?
Christophe Guilloteau: Je l’ai rencontré parce que je suis membre de la commission de la défense à l’Assemblée Nationale française. Je suis également l’un des spécialistes à l’assemblée nationale de tout ce qui concerne la défense. Il y a quelques jours, j’étais aux USA, au Tchad, en Afghanistan et au Liban. Nous venons de signer un accord de défense qui lie la France et le Togo en cas de difficulté. Vous avez joué un rôle exemplaire lors du départ de certains ressortissants français et étrangers de Côte d’ivoire qui ont été transportés par des avions de l’armée de l’air française. Il y au Togo, une quinzaine de coopérants militaires.
Savoir News: La France est l’un des principaux partenaires du Togo. Avez-vous senti l’impact de l’aide publique au développement de la France au Togo ?
Christophe Guilloteau: Bien sûr, même si certaines réalisations ne sont pas visibles. La France est le premier contributeur financier au Togo. Nous sommes dans la culture, l’agriculture, dans l’économie, dans l’éducation, la santé, etc…
Savoir News: Quelles sont vos appréciations sur le processus démocratique au Togo?
Christophe Guilloteau: C’est au togolais de se l’approprier. Je trouve qu’on n’est dans une évolution. Il y a aujourd’hui, une nouvelle philosophie qui est inspirée par quelqu’un qui est jeune. Les législatives sont prévues l’année prochaine. Notre souhait, c’est que tout le monde puisse accéder librement au suffrage universel. Vous savez en France, nous avons mis deux cents ans pour faire notre évolution démocratique, mais vous, vous mettez moins de temps parce qu’aujourd’hui, tout va beaucoup plus vite (..)
Savoir News : Vous voulez dire que la gestion actuelle du pays est mieux que par le passé ?
Christophe Guilloteau : Elle est évolutive. Elle va forcément de mieux en mieux, Je reviendrai dans deux ou trois ans au Togo. Je verrai le pays avec un œil évolué. Je trouve que les constructions à Lomé sont importantes. Il y a beaucoup de choses à faire en terme d’hôpitaux, en terme de justice, de positionnement des étudiants dans le monde togolais. Il appartient aux jeunes de faire en sorte que le pays avance. Vous ne devez pas toujours regarder dans le rétroviseur.
Propos recueillis par Lambert ATISSO
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