Nouveau face à face Gouvernement et responsables du MEET ce vendredi: « Nous retournerons dans la rue, s’ils veulent faire du dilatoire » (Sébou Adou)

Les discussions entre membres gouvernement, autorités de l’Université et responsables d’Associations estudiantines dont notamment le Mouvement pour l’épanouissement des étudiants du Togo (MEET), reprennent vendredi après-midi, a appris l’Agence Savoir News de sources concordantes.

Cette rencontre fait suite au communiqué du gouvernement rendu public jeudi soir relatif à la suspension de la décision d’exclusion de l’étudiant Adou Sébou, président du MEET face à l’annonce d’une « grande » marche de protestation ce vendredi.

Les étudiants du MEET exigeaient notamment la réintégration de M.Adou qui avait été suspendu des Universités du Togo pour 6 ans et la reprise des discussions avec le gouvernement.

La marche a été annulée à la dernière minute, les revendications ayant été satisfaites, a indiqué M.Adou lors d’une conférence de presse au Centre communautaire de Bè. Mais avant la rencontre avec les journalistes, des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont été enregistrés à certains endroits de la ville notamment à Nukafu et non loin de la place de Colombe de la paix. Apparemment, l’information relative à l’annulation de cette marche n’avait pas bien circulé, le communiqué du gouvernement ayant été publié jeudi tard dans la nuit.

Ainsi, les premiers manifestants arrivés sur les lieux ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.

Entre temps, le ministre de la sécurité le Colonel Gnama Latta a fait le tour de certains coins chauds, afin d’expliquer le contenu du communiqué du gouvernement aux étudiants manifestants.

Selon certains observateurs, ce périple du ministre a permis de calmer les ardeurs, car la plupart des étudiants n’étaient pas informés.

Un groupe d’étudiants a sillonné le boulevard Eyadéma, après le passage du Colonel Latta, scandant des slogans hostiles au président de l’Université de Lomé.

Lors de la conférence de presse, les responsables du MEET ont encore menacé de descendre dans les rues, au cas où les membres du gouvernement tenteront de faire du « dilatoire ».

« Nous irons aux négociations. Mais s’ils veulent faire du dilatoire, nous retournerons dans la rue », a martelé M.Adou.

Pour le président du MEET, la première condition à poser lors des négociations est la démission du président de l’Université.

« Il n’a plus la probité morale pour diriger notre Université. S’il ne démissionne pas, nous allons le pousser à la démission. C’est clair et c’est net. Car nous ne sommes plus prêts à discuter avec quelqu’un qui a envoyé des gendarmes et des policiers nous chasser à coups de gaz lacrymogènes », a-t-il souligné.

Rappelons que le MEET est le Mouvement ayant déclenché des manifestations sur le Campus depuis le 25 mai dernier pour dénoncer le nouveau système « Licence Master Doctorat » (LMD).

Ce Mouvement apparaît aujourd’hui comme la plus importante Association estudiantine sur le campus de Lomé.

Depuis le déclenchement des manifestations, les activités pédagogiques sont fortement perturbées sur le campus de Lomé. L »accord » intervenu entre autorités de l’université de Lomé, représentants des organisations estudiantines et représentants du gouvernement le 6 juin dernier n’a pratiquement servi à rien.

Fermé le 27 mai, le campus de Lomé avait été rouvert le 9 juin suite à cet « accord, mais les Cours n’ont pas toujours repris.

Edem Etonam EKUE

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