Le président national du Comité d’action pour le renouveau (CAR, deuxième parti d’opposition), Me Apévon Dodji a présidé ce matin au siège de ce parti une conférence de presse sur la situation actuelle du pays, a constaté l’Agence Savoir News.
Cette conférence de presse a pour but de dénoncer les dérives du gouvernement et d’appeler les populations à la mobilisation pour des actions d’envergures dans les prochains jours.
Selon Me Apévon, le Togo est en plaine turbulence sur le plan social et étant un parti politique, le CAR ne peut pas rester insensible. Car depuis quelques moments, le Togo est confronté à un malaise social de plus en plus préoccupant, caractérisé par le ras le bol des citoyens dans plusieurs secteurs, notamment dans les milieux universitaires et sanitaires, le tout sur fond d’aggravation de la cherté de la vie avec les augmentations récentes des prix de l’électricité et des produits pétroliers.
« Le mépris avec lequel le pouvoir traite les revendications corporatistes des agents de santé montre que le gouvernement n’a pas du tout envie d’apaiser la grogne dans le secteur et la souffrance des malades. Si les étudiants ont des revendications que nous trouvons légitimes, on ne peut que les soutenir. Les étudiants demandent qu’on leur crée de meilleures conditions d’études. C’est aussi un problème au Togo pour exclure celui qui est à la tête du mouvement pour 6 ans ? », s’est-il interrogé.
Selon le président du CAR, le pouvoir au lieu de rechercher avec le Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant Togolais (MEET), un dialogue franc et sincère en vue de trouver des solutions aux revendications estudiantines, s’adonne plutôt à des simulacres de discussions et procède à des montages grotesques visant à lui servir d’alibi pour traquer et arrêter les étudiants.
« L’objectif visé par cet acte d’une extrême gravité est de décapiter le MEET en sacrifiant l’avenir du jeune étudiant qui a accepté d’en prendre les devants. La mesure abusive prise contre l’étudiant Sébou Adou est une illustration patente de la remise en cause par le régime des libertés individuelles et collectives. Le CAR demande la réintégration immédiate de l’étudiant exclus et la reprise des discussions entamées le 27 mai 2011 entre le pouvoir et le MEET ».
« Nous demandons aussi la signature immédiate du protocole d’accord intervenu entre le gouvernement et le syndicat des agents de santé », a-t-il souligné.
Rappelons que les agents de santé du secteur public ont entamé ce mercredi, une nouvelle grève de trois jours. Le secteur a été déjà fortement secoué la semaine dernière par une grève de quatre jours.
Nicolas KOFFIGAN
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