Une nouvelle manifestation des étudiants se réclamant du Mouvement pour l’épanouissement des étudiants du Togo (MEET) a été dispersée jeudi matin à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre, a constaté l’Agence Savoir News.
Selon des manifestants interrogés par l’Agence Savoir News, cette manifestation avait pour but de « faire pression » sur les autorités togolaises, afin que leurs responsables soient libérés.
« Nous manifestons pacifiquement pour la libération de nos camarades détenus depuis hier. Vous avez vu de vos propres yeux les pluies de coups de gaz lacrymogènes. Les gendarmes nous ont poursuivi jusqu’à Atikumé », a expliqué Eric, un étudiant faisant partie des manifestants.
D’autres étudiants qui tentaient de se regroupés tôt jeudi sur le boulevard Eyadéma, seraient également dispersés.
« C’est parce qu’on nous a dispersé tôt le matin qu’on s’est rendu sur la route d’Atikumé qui relie la nationale », a confié un autre étudiant manifestant.
Sébou Adou, le président du MEET et quatre autres membres de mouvement ont été « interpellés et gardés à vue », suite à une « manifestation violente et non autorisée » sur le campus de Lomé mercredi, indique un communiqué du gouvernement.
Selon le texte lu sur les médias d’Etat, les responsables du MEET et leurs partisans « se sont à nouveau livrés à des actes de violences, cassant des édifices publics de l’université de Lomé et perturbant gravement le déroulement des activités pédagogiques ».
« Les contrôles effectués par les forces de sécurité ont permis de trouver effectivement des étudiants porteurs de bidons d’essence, avec des pierres signes manifeste d’un plan délibéré des responsables du MEET de poursuivre les troubles et les violences sur le campus universitaire de Lomé », souligne le communiqué.
« Face à cette situation, cinq manifestants dont Adou Sébou, président et instigateurs qui haranguait des étudiants acquis à sa cause ont été appréhendés par les forces de l’ordre et gardés à vue aux fins des investigations nécessaires », ajoute le communiqué du gouvernement.
Certains responsables du MEET interrogés par l’Agence Savoir News au balayé de revers, le contenu du communiqué.
« Le communiqué est truffé de mensonges. On était tous les mains libres (…). Nous n’allons pas baisser les bras », a confié l’un des membres du MEET.
En rappel, le MEET est le Mouvement ayant déclenché des manifestations sur le Campus depuis le 25 mai dernier pour dénoncer le nouveau système « Licence Master Doctorat » (LMD).
Nicolas KOFFIGAN
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