L’intersyndicale des travailleurs du Togo n’a pas présenté ce 1er Mai, de « cahier de doléances ». Elle a plutôt renvoyé les autorités à fouiner dans les archives des doléances de 2006 jusqu’à hier, en vue de trouver de solutions aux conditions difficiles de vie des travailleurs, a constaté Savoir News.
Débutée à la bourse du travail, la traditionnelle marche du 1er Mai des travailleurs a abouti à la place maman N’danida où attendaient le Premier ministre et des ministres du gouvernement.
« Cette année encore, face au constat de léthargie dans laquelle se trouvent les divers cahiers de doléances de 2006 jusqu’en 2010, les travailleurs de toutes les six centrales syndicales du Togo ont décidé de ne pas déposer un nouveau cahier de doléances. Ceux déposés les années précédentes sont toujours d’actualité », a déclaré Ephraïm Tsikplonou, secrétaire général de l’Intersyndicale des Travailleurs du Togo (ISTT).
Un travailleur d’une confédération a abordé dans le même sens, estimant que le gouvernement se moque d’eux.
« Depuis des années, on présente toujours les mêmes doléances, les autorités ne réagissent pas. Et ce midi, elles nous attendent encore. Il faut qu’elles aillent chercher nos anciennes doléances », a-t-il indiqué.
Les préoccupations des travailleurs sont légitimes a reconnu le ministre du Travail de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Nikoué Broohm.
Il a rassuré les travailleurs sur les engagements du gouvernement à intensifier ses efforts pour un Togo prospère.
« En termes d’acquis, nous avons fait du chemin. Je voudrais rappeler qu’il est utile d’avoir à l’esprit que les augmentations susceptibles de salaires dans le secteur public entre 2007 et 2011 sont des acquis qui correspondent à une politique volontariste de relèvement progressif de rémunération dans les secteurs », a-t-il souligné.
« De même, la révision de la convention politique interprofessionnelle va être accéléré pour couvrir à temps meilleur le secteur privé des perspectives d’une revalorisation des salaires avec la nouvelle grille qui ressortira. Les conventions collectives sectorielles vont suivre pour une meilleure protection des travailleurs », a précisé M.Broohm.
Nicolas KOFFIGAN
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