Le mannequinat est ce métier tant prisé par les jeunes, notamment les filles de la capitale togolaise. Pourtant ce métier qui les exhibe et les expose n’est pas sans tares. Ce que des mannequins ont, à l’unanimité reconnu, au cours d’enquête réalisée par l’Agence Savoir News.
Plus de 97% des mannequins interrogés par une équipe de l’Agence Savoir News, reconnaissent que leur secteur devient de plus en plus « pourri » en raison de certaines brebis galeuses. Ces dernières dont la majorité est du monde des strass et de paillettes ternissement l’image des sérieux. Et le procès fait à leur endroit est sans appel.
Pour certains mannequins, des hommes sont dans le milieu de la mode, non pas pour gagner leur vie honnêtement, mais plutôt pour « nourrir leur besogne ».
On y rencontre diverses catégories de personnes: des homosexuels, des lesbiennes, des prostituées, des gigolos, etc…
Il n’est pas rare de voir de jeunes mannequins entretenus par des femmes d’un certain âge en manque de « calories ».
« Les femmes âgées que vous voyez dans les défilés sont souvent présentes pour repérer de beaux biceps que les mannequins ne manquent pas de mettre en exergue pour les appâter », révèle un mannequin, rencontré après un défilé de mode dans un grand hôtel de Lomé.
« Elles n’hésitent pas à approcher les jeunes garçons à la fin des spectacles pour des échanges. Elles souvent bien habillées, histoire de séduire les jeunes. J’en ai rencontrées à plusieurs reprises », affirme le jeune mannequin.
Edwige, professionnelle dans le secteur depuis neuf ans, fustige de son côté, l’attitude de ses consœurs qui, pour elle, gagneraient à revoir leurs attitudes. Lesquelles ?
Selon elle, certains mannequins s’adonnent à toute sorte de vices.
« Vous n’avez pas besoin de fréquenter les boites de nuit pour savoir que les filles qui se disent mannequins se saoulent et fument comme une cheminée », raconte-t-elle.
« Si je savais que c’est le monde dans lequel baignent les mannequins, je ne me serai jamais aventurée dans ce milieu », regrette-t-elle.
« Elles se font entretenir par une kyrielle de prétendants. Les mannequins ne sont pas aussi riches pour payer un appartement dont le loyer tourne autour de 200 000 francs, voire plus. Mais je vous assure que ces cas qui existent à Lomé. Je ne suis pas jalouse », dévoile de son côté, Aïcha, de nationalité ivoirienne.
Des révélations durant notre entretien qui ont fait sortir certaines jeunes filles de leur gong. D’ailleurs ces dernières n’ont pas caressé les mannequins dans le sens du poil.
Elles invitent même les autorités togolaises à « assainir » le milieu.
« J’ai une petite sœur qui est mannequin. Je vous assure qu’elle n’a jamais le temps pour rester à la maison. Les week-ends c’est à peine que vous la voyez », se plaint Evariste, gérant de cyber à Lomé.
Sa sœur Manuella, rencontrée par l’équipe de l’Agence Savoir News, ne voit pas les choses de cette manière, car selon elle le mannequinat est un « bon métier ».
« Je pense que c’est un métier comme tous les autres. Vous êtes sollicités partout et c’est aussi vrai qu’il y a des hommes et mêmes des femmes lesbiennes qui vous font les yeux doux, mais il faut rester soi-même », souligne Manuella.
« Bien vrai, beaucoup de +grottos+ nous font la cour, parce que la plupart de mannequins sont belles. Elles ont de jolies formes et elles sont souvent sexy. Il appartient à la fille de savoir choisir. Moi, je ne cède à ces plaisanteries. Je sais pourquoi j’ai choisi ce métier », poursuit Manuella.
« Je veux évoluer dans ce domaine. Alors je n’oublie pas mes études, raison pour laquelle je ne me laisse pas faire », ajoute la jeune fille, vêtue d’une mini-jupe en laine et des bottes en cuir.
Pour d’autres filles, la situation s’amplifie ces dernières années, car certains de leurs responsables sont « complices ».
« Ce sont eux qui donnent parfois nos numéros de téléphones à ces +grottos+. Je suis parfois surprise de recevoir des coups de fil de certaines personnalités. Sans vous mentir, je suis parfois gênée », confie Isabelle.
Pour cette dernière, le mannequinat est un «bon métier, sauf qu’il y a certaines brebis galeuses qui salissent la corporation».
« Moi, je suis bien respectée dans mon milieu. Mes parents apprécient beaucoup ce que je fais », souligne Isabelle.
Nicolas KOFFIGAN
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